Changements climatiques : ne nous laissons pas enfumer !
Les interventions dans les media relatives aux changements climatiques et les annonces apocalyptiques qui les accompagnent, s’amplifient. Toujours les mêmes intervenants et les mêmes discours ; pourtant, le cercle s’élargit avec les participations du Président de la République, du Ministre des Affaires Etrangères, etc … Même le pape prépare une bulle sur le sujet. La perspective de la conférence Internationale sur le climat en fin d’année attise évidemment les propos et nous allons être submergés d’annonces plus sombres les unes que les autres ; le dogme est né !
Peu de scientifiques ont l’occasion de s’exprimer ; travailleurs de l’ombre, ils ne sont pas gens à envahir les plateaux de télévision et les radios où ils ne sont pas invités. Serait-ce la crainte qu’ils fassent preuve d’hérésie ?
Essayons d’y voir clair le plus objectivement possible en faisant appel à des données scientifiques de qualité reconnue et essayons de répondre à l’angoissante question de l’état de la planète que nous allons laisser à nos enfants. Nul ne conteste que la deuxième moitié du siècle précédent a été marquée par des changements climatiques importants suscitant logiquement des inquiétudes. Comment évoluent à l’heure actuelle les paramètres les plus significatifs ?
Incontestablement, la température moyenne de la planète est restée stable depuis 1998 jusqu’en cette fin 2014. La sensation de chaleur laissée par l’année en cours rend sceptique et tous nos média repassent en boucle l’annonce d’une année record. En réalité, la précision des mesures, de l’ordre du dixième de degré, permet juste d’affirmer que 2014 compte parmi les années les plus chaudes, au même titre que 1998, 2005, 2012. Autre observation : la stabilité des températures depuis 1998 ; elle ne porte encore que sur 16 ans, un laps encore estimé encore un peu court pour être totalement significatif mais la comparaison sur cette période avec les prévisions ressortissant de toute une variété de modèles climatiques révèle un écart très important. La validité de ces modèles est sérieusement sujette à caution !
Dans le cas particulier de la France, la chaleur exceptionnelle des mois de novembre et Octobre, après la relative froidure d’Août, est attribuée à la présence simultanée d’un anticyclone positionné sur l’Allemagne et d’une dépression centrée sur l’Atlantique et l’Espagne générant un courant d’air en provenance du Sud, chaud. Il s’agit donc d’une situation météorologique classique ne présentant aucun caractère véritablement exceptionnel sinon dans la durée de cette épisode.
Le second paramètre significatif dans la prospective climatologique est la disparition des glaces polaires, importante en tant que telle mais aussi en raison de son impact sur la montée du niveau de la mer consécutivement à la fonte des glaces des calottes (et non des glaces de la banquise). Dans l’arctique, la fonte de la banquise constitue un sujet d’inquiétude séquentiel : 1920, 1940, 2012. Suite à la période 1920/ 1940, le niveau de la glace s’est reconstitué ; il semble bien que ce soit le cas après le minimum de 2012. Ces variations n’ont, de toute évidence, rien à voir avec les concentrations du CO2 dans l’atmosphère. En antarctique, les volumes de glace sont en augmentation continue au fil des ans. D’une manière globale, il ressort que le volume des glaces sur la planète ne subit pas de modification drastique et alarmante. On est bien loin des annonces alarmistes de M.Al Gore lors de la remise du prix Nobel de la Paix, conjointement avec le GIEC, en 2007, qui annonçait la disparition de la banquise au bout des sept prochaines années !!!
Autre paramètre sensible : le niveau des océans. Il s’agit d’un paramètre difficile à évaluer dans sa globalité, les variations étant erratiques au niveau de la planète. On convient néanmoins que le niveau des mers a augmente en moyenne de 3,4 mm par an. Rappelons nous les prévisions de M.Al Gorre annonçant la disparition de la calotte glaciaire à échéance de 7 ans ! Les politiques restent étrangement prophétiques (ou opportunistes) : le Président de la République venu à la veille de Noël sur un promontoire dominant les eaux à Miquelon a annoncé : « Il est possible que l’isthme de Miquelon puisse disparaître. A 50 ans, ou 100 ans, c’est une partie du territoire d’outre- mer qui aura disparu ». Le bourg de Miquelon, sur un cordon littoral culminant à 3 mètres maximum, a le temps de voir venir ! Pour demeurer sur le terrain plus scientifique, il est notable que la montée des eaux a été assez régulière de 1995 à 2005 et que depuis, on observe une saturation du phénomène concordante avec la courbe des températures. Rien qui ne puisse, en l’état, motiver une crainte majeure.
Et pourtant, le nombre des phénomènes cataclysmiques serait en augmentation ? L’actualité plus ou moins récente porte évidemment à accréditer cette affirmation. En lisant la littérature provenant de laboratoires, d’organismes les plus pointus dans le domaine, du monde entier, il ressort qu’aucun n’ose affirmer quoique ce soit de déterminant quant à la fréquence et à l’intensité de ces phénomènes.
Sur la base de ces observations à caractère scientifique, aucun critère n’apparaît justifier le déchainement médiatique actuel annonçant une proche apocalypse et toute une série de mesures techniques, économiques, financières, sociétales pour engager la lutte, notamment contre l’effet de serre, les émissions de CO2, les comportements individuels et collectifs, etc, etc …. La France, désireuse de jouer un rôle majeur dans la prise de conscience des dangers, organisera, à grands frais, à la fin de l’année une grande conférence internationale ; le gouvernement met en place des mesures coercitives de tous genres alors même que le rôle des GES (gaz a effet de serre), du CO2 notamment, fait sérieusement débat. Il n’est pas indifférent de constater que la stabilité des températures depuis 1998 s’observe alors que les rejets de CO2 ont considérablement augmenté dans le monde. Par ailleurs, force est de constater que la France ne fait pas partie des mauvais élèves pour les émissions les plus polluantes, même s’il y a toujours moyen de mieux faire. Il ne s’agirait pas de se tromper de débats ni de boucs émissaires.